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Les sociétés transnationales empruntent auprès d'institutions financières internationales, prétendument à des fins de développement. Pourtant, la réalité est bien différente. Elles font l'acquisition de sociétés philanthropiques et de services publics, puis proclament leur engagement dans l'innovation technologique, la création d'emplois et l'amélioration de l'accès aux services et de leur qualité. Mais elles manquent à leur parole et évitent toute négociation avec les syndicats.
En recourant à des emprunts classés « investissements pour le développement », ces sociétés s'engagent à respecter le droit du travail et à négocier des conventions collectives avec les syndicats. Mais on constate un manque de transparence parce que les autorités nationales et les institutions financières internationales ne contrôlent pas le respect de ces obligations.
La situation est devenue plus problématique en raison de l'opération parlementaire, juridique et médiatique qui a ouvert une nouvelle ère de promotion néolibérale des investissements étrangers privés, mais aussi en raison des réformes sur le travail qui ont supprimé des droits aux travailleurs/euses et fait naître doute et incertitude. Cela a résulté en un flot de batailles juridiques sur le droit du travail, en particulier dans le secteur de la santé, sur des questions telles que la durée d'une journée de travail – augmentée à 12 heures maximum avec 36 heures de repos – (pour laquelle on ignore si les conventions collectives sont valables ou non), des réductions massives de la dotation en personnel, des licenciements injustifiés pour des raisons mineures, l'incapacité à verser une prime pour travail dangereux (tel que le prévoit la législation brésilienne sur le secteur de la santé), etc.
Dans ce contexte, la formation, les campagnes menées par les syndicats et les actions des travailleurs/euses sont toutes cruciales pour mettre la pression sur les sociétés et sensibiliser le public sur la menace que représentent les projets financés par ces emprunts, leurs conséquences sur le travail, la société et l'environnement.
Pour avancer dans cette bataille, nous vérifions les informations et recourons à de nouveaux partenaires spécialisés, tels que le Centro de Monitoramento de Empresas e Direitos Humanos et l’International Accountability Project (IAP) afin de nous aider à étudier ces emprunts et à exploiter la négociation collective et les recours auprès des organisations internationales (OIT, la Cour interaméricaine, l'OCDE, la BID, l'IFT) afin d'encourager des emprunts plus adaptés.
La santé ne peut pas être traitée comme une simple marchandise à exploiter. La santé est un bien public, pas un produit. Continuons à nous battre !