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Les dirigeant(e)s syndicaux/ales se sont réuni(e)s lors de la Conférence régionale interaméricaine (IAMRECON) de l'Internationale des Services Publics (ISP), organisée à Mexico du 20 au 24 avril, où ils/elles ont débattu des menaces représentées par l'Accord de partenariat transpacifique (TPP), le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP), l'Accord sur le commerce des services (ACS) et l'Accord économique et commercial global (AECG).
« On observe de plus de plus de tentatives de négociation d'accords commerciaux entre l'Union européenne, les Etats-Unis et les pays d'Amérique latine, qui vont indubitablement détruire des emplois, accroître la privatisation des services publics et réduire la marge de manœuvre politique nécessaire pour mener à bien le développement économique d'un pays », a déclaré Rosa Pavanelli, la Secrétaire générale de l'ISP.
« Ces accords seront contraignants pour les gouvernements souverains et viendront contourner les institutions juridiques à l'échelle locale, plaçant ainsi le pouvoir entre les mains des multinationales, au détriment des institutions démocratiques. »
Selon Jocelio Drummond, Secrétaire régional de l'ISP, de tels accords risquent non seulement « de mettre à mal la sécurité des travailleurs/euses, les réglementations environnementales, la capacité de gestion du changement climatique, les réglementations financières, les mesures liées à la vie privée, la protection des consommateurs et les droits des travailleurs/euses migrant(e)s, mais aussi de faire monter les coûts des médicaments. »
Dans une déclaration conjointe, les syndicats des services publics des Amériques, du Canada au Chili, en passant par les Etats-Unis et l'Uruguay, ont décidé de passer à la vitesse supérieure et de mobiliser l'opinion publique aux côtés d'autres organisations de la société civile, afin de faire pression sur les partis et les institutions politiques à l'échelle nationale.
En ce 23 avril, à Mexico, les syndicats organiseront leur première manifestation régionale qui débutera à 17h00 sur la Plaza de la Revolución, avec le soutien des syndicats mexicains des travailleurs/euses des services publics, le Sindicato Único de Trabajadores del Gobierno del Distrito Federal (SUTGDF) et le Sindicato de Trabajadores de la Universidad Nacional Autónoma de México (STUNAM).
« Ces accords commerciaux ne viendront en aucun cas soutenir notre économie, mais profiteront seulement à une poignée de grandes entreprises basées dans les pays les plus riches », a déclaré Adrian Arroyo Falcon, du SUTGDF.
« Au Mexique, comme dans l'ensemble de la région Amériques, de nombreux services sont déjà privatisés – un système qui s'est révélé être un véritable échec, dans la mesure où il a davantage contribué à l'évasion fiscale, à une mauvaise gestion, à la corruption et à des licenciements, sans apporter d'amélioration notable pour les citoyen(ne)s et pour les travailleurs/euses », a-t-il ajouté.
« En tant que syndicats, il nous reste encore un long chemin à parcourir », a souligné Alberto Pulido, du STUNAM.
« Nous devons ouvrir un sérieux débat sur certaines questions, notamment sur les accords commerciaux ou encore sur la justice fiscale ; cela doit faire partie intégrante du programme de chaque syndicat de la région Amériques. »