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Les hôpitaux et les écoles pris pour cible en Syrie – une violation flagrante du droit international

17 février 2016
Drapeau syrien
Au moins 50 civils, dont des enfants, ont perdu la vie dans des bombardements qui ont touché les provinces d’Alep et d’Idlib, lundi 15 février dernier. Dans un hôpital soutenu par Médecins Sans Frontières (MSF), cinq patient(e)s, un membre du personnel soignant et un gardien ont trouvé la mort.

Ce lundi 15 février, dans différentes villes du nord de la Syrie, des raids aériens ont pris pour cible cinq hôpitaux et deux établissements scolaires, faisant au moins 50 morts et des dizaines de blessés.

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a qualifié ces attaques de « violations flagrantes du droit international » qui « ont dégradé davantage le système de santé déjà dévasté du pays et ont entravé l’accès à l’éducation en Syrie ».

À son tour, Rosa Pavanelli, la Secrétaire générale de l’ISP, a déclaré qu’« il est effroyable de constater que, dans cette course à un nouvel ordre géopolitique, ce sont les civils qui paient un lourd tribut », avant d’ajouter qu’« il est particulièrement inacceptable et contraire au droit international de cibler des hôpitaux ».

L’un des cinq hôpitaux frappés par les missiles, situé à Marat Al-Nouman, dans la province d’Idlib, est soutenu par Médecins Sans Frontières (MSF).

Selon Massimiliano Rebaudengo, le chef de mission de MSF pour la Syrie, des missiles se sont abattus sur l’hôpital à quatre reprises, en l’espace de quelques minutes seulement, tuant au moins cinq patient(e)s, un infirmier et un gardien d’hôpital. Par ailleurs, huit membres du personnel sont toujours porté(e)s disparu(e)s.

« Il s’agit selon nous d’une attaque délibérée contre une structure de santé. [...] La destruction de cet hôpital vient priver de soins de santé les quelque 40 000 personnes qui vivent dans cette zone de conflit ouvert », a déclaré Massimiliano Rebaudengo.

« Une fois encore, les médecins, les infirmiers/ères et les travailleurs/euses du secteur de la santé, ainsi que les enseignant(e)s, sont les héros discrets qui paient souvent de leur vie leur mission visant à défendre les droits humains dans un environnement inhumain », a déploré Rosa Pavanelli.

MSF a également rappelé qu’au début du mois, le 5 février, des tirs aériens avaient fait trois morts et six blessés dans un autre hôpital soutenu par Médecins Sans Frontières à Daraa, au sud de la Syrie.

Dans la ville d’Azaz, située dans la province d’Alep, un autre hôpital a été détruit par des frappes aériennes et des tirs de roquette, qui ont fait au moins 14 autres victimes. Un établissement scolaire abritant des réfugié(e)s a également été touché par ce raid.

Et Rosa Pavanelli d’ajouter : « Il ne peut s’agir d’un simple hasard lorsqu’autant d’hôpitaux sont pris pour cible. Mais quelle que soit la raison de ces attaques, elles sont tout simplement inacceptables, illégales, criminelles, et doivent cesser ».

Les forces syriennes, russes et américaines refusent d’admettre la responsabilité qui leur incombe et rejettent la faute les unes sur les autres. L’implication de la Turquie vient rajouter de l’huile sur le feu. Cependant, la guerre contre l’État islamique s’est transformée en une guerre pour une nouvelle suprématie au Moyen-Orient et, de façon plus large, à l’échelle mondiale.

« Nous sommes à l’aube d’une nouvelle guerre mondiale. Si les dirigeants de ce monde s’efforcent de le cacher, cette réalité se reflète déjà dans les terribles souffrances endurées par des millions de civils », conclut la Secrétaire générale de l’ISP.

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