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Le creusement des inégalités n’est pas une fatalité, mais nous devons agir maintenant

31 Octobre 2014
À égalité ! Il est temps de mettre fin aux inégalités extrêmes
Oxfam vient de publier un nouveau rapport qui recoupe, à bien des égards, l’analyse des inégalités menée par l’ISP. Il lance un éloquent message au sujet d’un système social où la richesse augmente massivement sans que la pauvreté et la misère ne reculent.

Mais cette réalité actuelle ne doit pas être considérée comme une fatalité. Les choix que nous faisons et les dirigeant(e)s que nous élisons vont conforter cette situation ou, au contraire, y mettre fin.

Ce n’est pas un hasard si des disparités de richesses aussi injustifiables existent. L’accumulation de richesses permet d’appuyer le pouvoir au sein de notre société, un pouvoir qui sert à protéger la richesse et consolider les privilèges depuis des générations.

Les niveaux d’inégalités auxquels nous assistons aujourd’hui ne sont pas simplement injustes, ils portent atteinte à la démocratie.

Le message simple délivré par Oxfam – les gens qui travaillent doivent percevoir un salaire décent, chacun a droit à des services publics de qualité qui sont fonction des besoins et non des richesses, et les principaux bénéficiaires des richesses devraient être les principaux contributeurs – revêt une force morale, en cette époque où le marché constitue trop souvent la seule référence morale.

Pour des milliards de travailleurs/euses de la planète, les biens publics constituent la seule richesse en leur possession. Leur droit à l’eau, à l’énergie, à l’éducation et à la santé ne peut se réaliser qu’à travers les services publics. Les marchés ne permettent pas de tels résultats pour les plus démunis de ce monde, et il en sera toujours ainsi. Seuls les services publics financés via une imposition progressive peuvent garantir l’accès aux droits humains fondamentaux pour ceux qui en ont le plus besoin.

Comment justifier que des industriels et des banquiers fortunés louent des bateaux de plaisance à 500 000 dollars la semaine, alors que l’absence d’eau potable entraîne chaque jour des décès évitables ?

Que plus de 20 000 milliards de dollars se retrouvent dans des paradis fiscaux alors que les gouvernements prétendent ne pas pouvoir se permettre de maintenir des services publics essentiels ?

Que des multinationales exploitent des échappatoires fiscales qui leur permettent chaque année de détourner encore plus d’argent d’Afrique que le pays n’en reçoit sous forme d’aides ? – alors même que nous sont martelées chaque jour les conséquences dramatiques de l’insuffisance du financement de la santé publique en Afrique de l’Ouest, responsable du déclenchement tragique du virus Ebola.

Comment se fait-il qu’aujourd’hui, bon nombre des multinationales les plus importantes et les plus riches au monde aient tout bonnement cessé d’acquitter des impôts ?

Les réponses apportées par Oxfam sont simples, intelligentes et tout à fait réalistes. Pour parvenir à un réel changement, seule manque encore la volonté politique. Notre travail, c’est de faire entendre ce cri. D’agir de toute urgence. D’exposer sans cesse les injustices et d’en exiger la fin.

Agissons dès maintenant. Vous pouvez compter sur l’ISP, sur ses affiliés et ses 20 millions de membres pour concrétiser ce changement.


 
Rosa Pavanelli
Secrétaire générale
Internationale des services publics (ISP)


Le rapport d’Oxfam peut être consulté en français à l’adresse suivante : À égalité ! Il est temps de mettre fin aux inégalités extrêmes

 

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