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ACS : divulgation d'un nouveau document visant à promouvoir le « tourisme » médical et la privatisation

03 février 2015
Photo: Zdenko Zivkovic - Creative Commons
Une nouvelle proposition commerciale vise à considérer les services de soins de santé comme des marchandises, entraînant ainsi des coûts plus élevés pour les gouvernements et des prestations inférieures pour les patients.

Une nouvelle proposition commerciale vise à considérer les services de soins de santé à l'échelle mondiale comme des marchandises, entraînant ainsi des coûts plus élevés pour les gouvernements et des prestations inférieures pour les patients, et ce, au profit des grandes entreprises du secteur de la santé et des compagnies d'assurance.

« Cette proposition conduirait à une hausse des coûts des soins de santé dans les pays en développement et entraînerait une baisse de la qualité dans les pays développés en Europe, en Amérique du Nord, en Australie, comme ailleurs », explique Dr Odile Frank qui s'est penchée sur ce document pour l'Internationale des Services Publics (ISP).

Cette proposition, qui aurait été mise sur la table par le gouvernement turc, a été discutée en septembre dernier par les États membres de l'UE, lors des négociations sur l'ACS organisées à Genève. Elle prévoit une annexe sur les services de soins de santé dans le cadre de l'ACS, qui permettrait aux patients de se déplacer plus facilement à l'étranger pour bénéficier de services de santé.

Selon l'ISP, la proposition de l'ACS considère que les services de santé constituent une marchandise comme une autre, pouvant être gérée par les mécanismes du marché. La mise en place d'un commerce des services de santé viendra occulter les aspects de santé publique et exacerber les inégalités.

« La santé est un droit humain. Elle n'est pas à vendre et ne peut être commercialisée. La raison d'être des systèmes de santé, c'est de veiller à ce que nos familles soient en bonne santé et en sécurité – pas de permettre aux grandes entreprises de dégager des bénéfices », souligne la Secrétaire générale de l'ISP, Rosa Pavanelli.

Si les solutions proposées seront profitables aux consommateurs aisés comme aux entreprises privées du secteur de la santé, l'analyse du Professeur Jane Kelsey, spécialiste du commerce des services, laisse entendre que l'argent proviendra des systèmes de santé nationaux « dont les faibles taux d'investissements sont considérés comme l'une des raisons venant justifier les traitements effectués à l'étranger, ce qui créera un véritable cercle vicieux ».

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