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L’ISP et la FSESP condamnent l’adoption de «règlementations visant à dépouiller les réfugié(e)s» qui arrivent en Europe

01 février 2016
Refugees

L’Internationale des Services Publics (ISP) et la Fédération Syndicale européenne des Services Publics (FSESP) condamnent la récente mise en place de politiques toujours plus strictes dans les pays européens accueillant des réfugié(e)s.

La semaine dernière, le Parlement danois a voté une loi permettant aux autorités de saisir tout argent en espèces et bien aux réfugié(e)s, en contrepartie d’un hébergement en centre d’accueil. Cette politique vise à décourager les réfugié(e)s d’entrer dans le pays. Selon certaines informations, la Suisse aurait emboîté le pas au Danemark en adoptant une règlementation imposant aux réfugié(e)s qui arrivent dans le pays de remettre à l'Etat tout bien d’une valeur supérieure à 1 000 CHF.

« Cette situation réveille en nous le souvenir tragique des lois raciales des nazis contre les juifs. Il s’agit d’une décision choquante et cette pratique doit cesser immédiatement », a déclaré Rosa Pavanelli, la Secrétaire générale de l’Internationale des Services Publics.

Les demandeurs/euses d’asile et les réfugié(e)s risquent leur vie en fuyant leur patrie dans les conditions les plus défavorables. Parmi ces êtres humains qui ont hâtivement pris la fuite dans des circonstances plus difficiles que jamais pour sauver leur vie et vivre en sécurité, des milliers de personnes, dont de nombreux enfants, ont déjà trouvé la mort. Ces réfugié(e)s n’ont pratiquement rien emporté avec eux/elles. Et pourtant, le peu de biens qu'il leur reste, les quelques effets personnels qu’ils/elles ont été en mesure de porter, leur sont confisqués par l’Etat qui les accueille.

« Qui sommes-nous devenus ? Quel genre de civilisation peut tolérer de telles pratiques ? », a lancé Mme Pavanelli.

Conformément à la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et au Protocole de 1967 relatif au statut des réfugiés, ainsi qu’à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, les réfugié(e)s ont le droit de solliciter la protection du pays d’accueil, mais aussi d’avoir accès aux services publics – à savoir un abri, des soins de santé, une éducation – et de bénéficier d’une protection sociale.

« L’Histoire ne doit pas se rappeler de nous comme de ceux qui ont fait payer aux réfugié(e)s leur accès à ces droits humains fondamentaux », a déclaré Jan Willem Goudriaan, le Secrétaire général de la Fédération Syndicale européenne des Services Publics. « Nous avons exhorté le Parlement européen à condamner la loi danoise. Nous espérons vivement que les institutions européennes prendront des mesures immédiates », a-t-il ajouté.

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