L'avenir de la santé
10 Avril 2017
L'ISP a participé aux réunions qui ont abouti à un communiqué commun avec la Commission syndicale consultative (CSC).
Nous apprécions l'engagement renouvelé dont fait preuve l'OCDE envers une nouvelle génération de réformes de la santé plaçant « l'humain au centre », dans le contexte des Objectifs de développement durable, ainsi que le précise la déclaration ministérielle des états membres de l'OCDE. Pour que ce discours porte et contribue à ce que personne ne soit laissé pour compte, il faut accorder plus d'attention aux déterminants sociaux de la santé.
La tendance au resserrement budgétaire de la santé et des services sociaux, à notre époque où les mesures d'austérité deviennent la norme pour les gouvernements, doit être inversée afin de réduire les dépenses inefficaces et de libérer davantage de ressources pour fournir des services. Cela nécessite des réformes structurelles pour venir à bout des distorsions liées au monopole des groupes pharmaceutiques et des sociétés d'assurance à but lucratif, ainsi que l'a identifié la Commission de haut niveau sur l'Emploi en Santé et la Croissance économique des Nations Unies.
Reconnaitre la santé comme un droit fondamental humain reviendrait à faire un premier pas vers une nouvelle génération de réformes de la santé. L'avenir de la santé qui place l'humain au-dessus du profit passe par une santé publique universelle. Sans cela, la politique de soins centrée sur les personnes va en pratique « à l'encontre des intérêts des patients et des personnels de santé », ainsi que le révèle le manifeste pour l'avenir de la santé de l'ISP.