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« Les conséquences désastreuses de l’épidémie du virus Ebola sont symptomatiques du manque d’investissement qui sévit depuis plusieurs décennies dans le secteur public de la santé ».
Tels sont les propos qu’a tenus Abdul Rafiu Alani Adeniji, Président de l’Association nationale nigériane des infirmières et sages-femmes Nigerian Nurse and Midwives (NANNM), la veille du G20 à Brisbane, au sujet du problème de la fièvre Ebola en Afrique de l’Ouest, devant les syndicats du secteur public des bureaux de la Fédération australienne des infirmières et sages-femmes d’Adélaïde.
Lors d’une réunion organisée par l’Internationale des services publics (ISP), une fédération syndicale internationale qui représente plus de 20 millions de travailleurs à travers le monde, M. Adeniji explique également : « Le virus Ebola a provoqué la mort d’un nombre considérable de travailleurs de la santé en Afrique de l’Ouest. Fin octobre, 269 travailleurs de la santé étaient morts de cette maladie, dans des pays où les travailleurs de la santé sont déjà malheureusement trop peu nombreux, et on sait qu’au moins 250 autres travailleurs de la santé souffrent actuellement de cette maladie ».
Le décès des travailleurs de la santé est essentiellement dû à un équipement de protection individuelle inadapté, à un niveau de sûreté trop faible dans les environnements de travail, à des infrastructures insuffisantes, à une surexposition aux conditions dangereuses (découlant notamment du manque de personnel) et à un manque total de ressources appropriées pour faire face à l’ampleur des infections.
Daniel Bertossa, Directeur de la politique de l’ISP, a annoncé qu’il demanderait au G20 de mettre en œuvre les mesures promises pour que les grandes entreprises multinationales paient leur juste part d’impôts.
D’après M. Bertossa, « Il n’y a aucune excuse au manque de financement de la santé quand les sociétés multinationales continuent de tout faire pour échapper à l’impôt, partout dans le monde ».
« La déclaration des dirigeants du G20 prononcée à Saint Pétersbourg en septembre 2013 a identifié ce problème en disant qu’il fallait venir à bout de « l’évasion fiscale, des pratiques dommageables et des planifications fiscales agressives » et le G20 doit désormais concrétiser cette promesse ».
M. Bertossa rappelle que certaines des plus grandes entreprises multinationales du monde ne paient pas d’impôts, ou peu.
« Selon les estimations, 10.000 milliards de dollars provenant uniquement des pays les plus pauvres seraient cachés dans des paradis fiscaux, alors que les autorités de ces pays ont du mal à financer les services de base de santé et d’éducation ».
« Lorsque IKEA Australie réussit à enregistrer 4,76 milliards de dollars de recettes au cours des douze dernières années mais qu’elle ne paie que 31 millions d’impôts, il y a vraiment quelque chose qui ne va pas ».
« Si ces sociétés payaient leur juste part d’impôts, les Australiens ne seraient pas obligés de recourir aux tickets modérateurs ni d’augmenter la taxe sur les produits et services, et l’Afrique de l’Ouest pourrait financer un système de santé capable de lutter contre le virus Ebola ».
M. Adeniji et M. Bertossa ont également visité le service des urgences du Royal Adelaide Hospital, pour discuter du virus Ebola, ainsi que le Centre de formation de l’ANMF.
Le jeudi 13 novembre, ils ont rencontré les syndicats du secteur public et le syndicat d’infirmières Queensland Nurses' Union, et sont intervenus au forum intitulé When profits come first – The true impacts of health privatisation (Quand les bénéfices passent au premier plan : les véritables conséquences de la privatisation de la santé).
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