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Réaction de l’ISP au rapport du GIEC sur le changement climatique 2018

12 Octobre 2018
L’ISP salue la parution du Rapport spécial sur le réchauffement climatique, publié par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies le 8 octobre 2018.

Les conclusions du rapport ne nous surprennent pas :

  • Le chaos climatique frappe déjà à notre porte, plus tôt et plus fort que prévu – des cyclones et des ouragans se déchaînent plus souvent et de manière plus dévastatrice, des vagues de froid et de chaleur extrêmes s’abattent sur nous, des incendies se déclenchent de l’Arctique jusqu’à l’équateur, la température et le taux d’acidité des océans augmentent, la calotte glaciaire fond... ;
  • Nous ne pouvons pas accepter une augmentation de la température mondiale de 2 °C. Nous devons nous limiter à 1,5 °C, car les 0,5 °C supplémentaires auraient des conséquences plus néfastes que prévu ;
  • Nous devons sans plus attendre apporter des changements considérables pour prévenir le chaos climatique incontrôlable ;
  • Les gouvernements doivent utiliser tous les outils qui se trouvent à leur disposition pour déclencher/provoquer des actions sans précédent.

Rosa Pavanelli, Secrétaire générale de l’ISP, a déclaré :

« Les engagements actuels des gouvernements, réalisés dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat, se traduiraient par une augmentation de la température mondiale de 3 °C. C’est inacceptable. Le dernier rapport du GIEC souligne la nécessité d’une action décisive et immédiate. Les dirigeants et dirigeantes ainsi que les activistes syndicaux devront entreprendre un sérieux examen de conscience, car le mouvement syndical doit participer à la résolution de cette crise. »

« Nous devons remettre en question le modèle capitaliste actuel. Nous devons nous libérer de notre addiction aux combustibles fossiles, à la consommation et à la croissance infinie. Le passage vers d’autres types d’énergie doit se traduire dans le monde du travail par une “transition juste” pour toutes les personnes concernées. Personnellement, je pense que nous devons aller beaucoup plus loin ; nous avons besoin d’un nouveau modèle de société, qui place la planète et le peuple au-dessus du profit. »

A cause du chaos climatique, nous devons fournir plus d’efforts pour nous adapter et créer des sociétés résilientes. Nous devons commencer par nos villes. Les maires et les conseillers et conseillères municipaux ont commencé à prendre conscience de la situation et à agir en conséquence. Les travailleurs et travailleuses municipaux et les habitant-e-s doivent contribuer à la rédaction des mesures d’adaptation dans leurs villes.

Le chaos climatique engendrera une plus forte migration climatique, les victimes étant forcées de quitter leur maison et leurs propriétés. Les gouvernements doivent se préparer à faire face à ces déplacements de population : ils peuvent choisir soit d’investir dans l’infrastructure et les services publics pour ne pas obliger les personnes à déménager – ce qui serait l’option la plus favorable –, soit de se préparer à accueillir les réfugié-e-s climatiques en leur garantissant le maintien de leur dignité, conformément aux droits humains.

Le chaos climatique va inexorablement de pair avec une augmentation des situations d’urgence et des catastrophes. L’ISP représente la majorité des intervenant-e-s d’urgence. Ces professionnel-le-s subissent des situations de plus en plus stressantes, car ils sont plus souvent appelés à gérer des phénomènes météorologiques qui ne cessent de s’intensifier. Il s’agit non seulement d’une réalité pour les premiers intervenant-e-s, mais aussi pour de nombreux services publics : les employé-e-s municipaux, les travailleurs et travailleuses du secteur de l’eau, de l’énergie et du transport, les travailleurs et travailleuses des services sociaux et de santé, entre autres.

Selon Annie Geron, Vice-présidente de l’ISP aux Philippines, « les premiers intervenant-e-s méritent tout notre respect et notre soutien. Ils doivent quitter leur famille pour se rendre dans des zones très dangereuses pour protéger et sauver des vies. Le chaos climatique engendrera inévitablement de nouvelles crises qui devront être gérées par nos services d’urgence. Par conséquent, les premiers intervenant-e-s joueront un rôle plus déterminant encore dans la protection de nos communautés. »

« J’encourage tous les syndicats à lire les Directives de l’OIT sur le travail décent dans les services publics d’urgence et les Directives de l’ISP relatives aux interventions d’urgence. Ces deux documents sont le fruit de nombreuses années de travail syndical et fournissent une base aux syndicats pour leurs stratégies en matière de services d’urgence. »

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