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Dans une lettre de solidarité adressée au SSP, Rosa Pavanelli (Secrétaire générale de l’ISP) a salué la position du syndicat, conforme à ses principes. Elle a également ajouté que cette décision, prise par la direction des hôpitaux, représente « une attaque sans précédent contre la santé en tant que droit fondamental, qui ne sera pas sans conséquences sur les conditions de travail des travailleurs/euses de la santé ».
Le Centre hospitalier universitaire vaudois de Lausanne a procédé à une forme de privatisation similaire, et ses conséquences se sont révélées désastreuses pour les travailleurs/euses et le système de santé. Le SSP ne cesse de lutter contre la privatisation des services de santé que le Conseil d’Etat de Genève tente d’imposer depuis trente ans.
Tout a commencé par la sous-traitance des services non cliniques, tels que les services d’entretien, mais le SSP avait alors réussi à endiguer cette première vague de privatisation. Ensuite, ce sont les services pharmaceutiques qui ont été privatisés, malgré les vives protestations du SSP.
Le travail précaire est devenu monnaie courante au sein des HUG qui emploient 1 200 travailleurs/euses temporaires chaque année. Ces travailleurs/euses sont sous-payé(e)s et travaillent dans des conditions inhumaines. Le personnel permanent doit également faire face aux stratégies de flexibilisation du travail employées par la direction.
Un exemple frappant de ces mesures a été la décision unilatérale prise par la direction en juin dernier d’augmenter la durée de la journée de travail des infirmiers/ères auxiliaires, qui est ainsi passée de 8 heures à 10 heures. Les travailleurs/euses s'étaient alors organisé(e)s pour défendre leurs droits. Le SSP a adressé plusieurs lettres à la direction pour qu’elle renonce à cette décision et les infirmiers/ères auxiliaires ont organisé une manifestation. Les travailleurs/euses ont obtenu victoire et la journée de 8 heures a été rétablie.
En dépit de cette victoire exaltante pour les travailleurs/euses, la direction n’a pas renoncé à poursuivre ses politiques, comme vient de le démontrer cette nouvelle vague de privatisation. Ces mesures mettront à mal l’accès universel aux soins de santé ainsi que les conditions de travail du personnel, et ce, au seul profit des entreprises du secteur de la santé.
La direction a préféré ruser en présentant la privatisation des interventions de chirurgie ambulatoire comme une forme de « partenariat social ». En réalité, cette nouvelle politique a été adoptée sans qu’aucun dialogue social n’ait été organisé. En outre, une telle politique ne sera pas dans l'intérêt de la majorité des habitant(e)s de Genève.
Si cette politique est effectivement mise en place, les travailleurs/euses de la santé actuellement employé(e)s par les HUG seront à la merci des investisseurs privés qui feront prévaloir la rentabilité sur toute autre considération, puisque celle-ci est inhérente aux intérêts commerciaux.
Le personnel des soins ambulatoires, mais aussi les technologues de laboratoire, les radiologues, les diététiciens/ennes, les ambulanciers/ères, le personnel de sécurité et les autres travailleurs/euses du milieu hospitalier verront leurs conditions de travail devenir de plus en plus précaires.
Néanmoins, depuis peu, le SSP et ses membres ne cessent de lutter et de faire montre de solidarité, ce qui renforce d'autant plus leur ferveur à défendre la cause des travailleurs/euses. Après leur victoire en octobre dernier contre l'allongement du temps de travail, les membres du SSP se sont mobilisé(e)s – en signe de solidarité – contre la sous-traitance des soins prodigués aux personnes âgées au sein des Etablissements Médico-sociaux (EMS, équivalent des maisons de retraite). Des centaines de travailleurs/euses ont manifesté dans les rues, bientôt rejoint(e)s par d’autres collègues, en signe de protestation.
La lutte se poursuivra jusqu’à la victoire. Seule une lutte incessante pour faire passer le peuple au-dessus du profit pourra permettre d'endiguer la vague de privatisation, de quelque manière qu'il soit. L’ISP fournira au SSP tout le soutien nécessaire durant sa mobilisation afin de mettre un terme à la privatisation des HUG. L’ISP et ses affiliés dans le monde entier ne cesseront de lutter contre les PPP et contre toute autre forme de privatisation.
#OurHealthIsNotForSale