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D’après les estimations, le cyclone a détruit ou en partie endommagé 90 % de la ville de Beira (Mozambique), qui compte environ 500°000 habitant-e-s. Si on dénombre jusqu’à présent 100 morts, le Président a déclaré lors de sa visite dans la ville qu’environ 1 000 personnes avaient perdu la vie dans la tempête. Plus de 14 districts du sud du Malawi auraient encore besoin d’assistance. Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU tente d’acheminer de l’aide à plus de 920 000 personnes qui ont été touchées dans le pays. Au Zimbabwe, plus de 100 personnes sont mortes, et le bilan ne cesse de s’alourdir. Chimanimani, une ville située dans la province du Manicaland à la frontière du Mozambique, est l’endroit ayant enregistré le plus de dégâts.
Le cyclone, qui s’est accompagné de pluies abondantes ayant entraîné des inondations, a détruit des habitations, des routes, des bâtiments et des fermes. Des barrages se sont également écroulés. Des milliers de personnes se sont retrouvées sans abri, sans nourriture et sans eau ni électricité. Les secours peinent à aider les survivant-e-s, car la plupart se trouvent dans des zones accessibles uniquement par bateau ou par hélicoptère.
Les personnes qui se sont protégées en montant sur les toits ou en marchant pendant des heures pour échapper aux inondations doivent maintenant reconstruire leur maison et leur vie, mais aussi faire le deuil des membres de leur famille ou de leurs voisins. L’ISP tient à exprimer ses plus sincères condoléances à toutes les personnes qui ont perdu leurs proches. Nous témoignons de notre solidarité et de notre soutien à toutes les personnes qui ont subi des pertes matérielles.
Nous saluons l’engagement et le sacrifice des travailleurs et travailleuses des services publics d’urgence qui ne comptent plus les heures passées à chercher et soigner les blessé-e-s ainsi qu’à sauver des vies, dans des conditions de travail atroces.
En tant que syndicats des services publics, nos membres devront s’acquitter de la lourde tâche qu’est la reconstruction des services publics de leurs villes, villages et quartiers. Nous entendons par là les hôpitaux, les cliniques, les écoles et les infrastructures servant à restaurer l’eau, l’électricité, les transports et les autres services essentiels.
Enfin, l’ISP rappelle que nous ne devons pas perdre de vue les conséquences du changement climatique. Cette tragédie témoigne de la fréquence et de l’intensité croissantes des catastrophes naturelles provoquées par le changement climatique. Les personnes pauvres et vulnérables sont toujours touchées de plein fouet. Voir la vie de ces personnes être détruite et leurs conditions de vie se dégrader nous brise le cœur. Alors que nous sommes en deuil et essayons de gérer cette crise, nous demandons à tous les pays et à toutes les entreprises internationales de réfléchir aux mesures à prendre d’urgence pour lutter contre le changement climatique et mettre fin à ces morts tragiques.
Nous souhaitons au Mozambique, au Zimbabwe et au Malawi de trouver la force de se reconstruire. Nous sommes avec vous en ces temps difficiles.