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Le plein emploi productif et un travail décent pour tous, la protection sociale universelle, le droit humain à l’eau et à l’assainissement, l’éducation de qualité universelle gratuite, les soins de santé pour tous, l’égalité des genres et la diminution des inégalités de revenus figurent au nombre des vastes objectifs poursuivis par l’ISP et l’ensemble du mouvement syndical, autant d’objectifs qui se reflètent en grande partie dans la Déclaration et dans les Objectifs de développement durable (ODD) et les cibles associées.
Cependant, l’ISP juge d’un œil très critique le cadre de soutien des ODD, qui permettra de les mettre en œuvre et d’assurer un contrôle efficace. Tout au long des discussions sur les ODD et des négociations de la conférence sur le financement du développement (FFD3), l’ISP n’a cessé de clamer qu’en fin de compte, ce programme risquerait de constituer un vecteur de privatisation et de maintenir le statu quo. Il est nécessaire de définir des critères inconditionnels afin de veiller à ce que l’intervention du secteur privé soit en phase avec l’intérêt public, notamment lorsque les ressources publiques sont utilisées pour soutenir le secteur privé.
« C’est grâce à des services publics de qualité suffisamment financés que nous parviendrons à réaliser les ODD, et non par le biais d’une privatisation échappant à tout contrôle et de partenariats public-privé (PPP), qui bénéficient uniquement aux entreprises et viennent limiter l’accès de la population aux soins de santé, à l’éducation, à l’eau et à l’énergie. Le secteur privé joue un rôle capital dans le développement – notamment en versant des salaires décents, en payant sa juste part de l’impôt, ainsi qu’en respectant les normes écologiques et syndicales. Au cours des prochaines années, l’ISP continuera de travailler en collaboration avec ses partenaires, ainsi que de plaider en faveur de la création d’un organisme fiscal intergouvernemental et de l’exclusion des services publics essentiels des PPP », a déclaré Rosa Pavanelli, la Secrétaire générale de l’ISP.
La création de partenariats mondiaux, à savoir des coalitions multilatérales visant à contribuer à un ou plusieurs objectifs, constitue l’un des mécanismes qui permettra la mise en œuvre de ce programme. Si la mise en place d’un certain nombre de nouveaux partenariats a été annoncée, d’aucuns craignent toutefois que ce contexte ne marque le début d’une nouvelle ère de multilatéralisme sélectif, façonnée non seulement par les impasses des politiques intergouvernementales, mais également par une dépendance accrue aux solutions mues par des intérêts commerciaux afin de résoudre les problèmes rencontrés à l’échelle mondiale. Si nous devons garantir la participation des travailleurs/euses dans ces partenariats, les responsabilités et les structures de gouvernance claires de ces partenariats mondiaux doivent également être établies de toute urgence. De surcroît, certaines politiques publiques indispensables, et plus durables, ne sont pas suffisamment prises en compte, tandis que les modèles alternatifs de développement, tels que l’économie solidaire et sociale, sont mis de côté, voire ignorés.
Et Rosa Pavanelli ajoute : « A l’occasion de la Journée mondiale pour le travail décent, nous appelons tous les gouvernements à reconnaître le rôle déterminant du travail décent dans la mise en œuvre du programme pour 2030. Nous ne pourrons venir à bout de la pauvreté tant que chaque travailleur/euse ne recevra pas un salaire décent. A l’heure actuelle, des millions de travailleurs/euses des services publics perçoivent un salaire de misère et travaillent dans des conditions précaires. Nous demandons également aux gouvernements de renouveler leur engagement envers la liberté d’association et le droit à la négociation collective, qui constituent les seules véritables armes permettant de combattre les inégalités et de stimuler la croissance économique et sociale au sens large. Enfin, nous exhortons les gouvernements à prendre de toute urgence des mesures afin de remédier définitivement à la détresse des millions de réfugié(e)s et de travailleurs/euses migrant(e)s. Les déclarations sur les possibilités de changer le monde ne suffisent plus – nous appelons au respect des droits des travailleurs/euses et des droits humains ».