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C'est ce qui est ressorti du premier forum mondial sur le commerce des services co-organisé par l'Internationale des services publics (ISP), Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) et le réseau Notre monde n'est pas à vendre (OWINFS) tenu hier, le 17 octobre 2014 à Genève.
D'éminents experts et plus de 140 représentants de syndicats, de la société civile et de gouvernements ont exprimé leurs préoccupations au sujet de ce nouvel accord sur le commerce actuellement négocié en secret par un petit groupe de gouvernements et soutenu par une coalition d’entreprises.
« Le secret de ces accords commerciaux néglige toute participation démocratique», dit Jane Kelsey, professeur de droit à l'université d'Auckland, Nouvelle-Zélande. «Les services publics sont essentiels à la vie quotidienne des gens, et ce que nous voyons dans ces accords est une tentative pour les transformer en produits commerciaux au profit des plus grandes entreprises dans le monde. »
Selon Herta Däubler-Gmelin, ancienne ministre de la Justice de l'Allemagne, les accords commerciaux devraient être examinés en toute transparence par les parlements nationaux et le Parlement européen, ou ils risquent tout simplement de favoriser les protestations et ne fourniront pas les résultats que leurs partisans promettent.
Aux États-Unis, « les lobbies industriels et commerciaux représentent la part du lion dans le comité consultatif des métiers, atteignant 85 pour cent du total des membres», a révélé Celeste Drake, spécialiste du commerce et de la politique de mondialisation à l'AFL-CIO.
Le forum a été non seulement une occasion unique pour examiner l'impact négatif de l’ACS ainsi que les aspects les plus inquiétants de son programme de privatisation et de déréglementation mais a également servi de point de départ à l’élaboration d’alternatives et de solutions au processus en cours.
«L'intérêt et le taux de participation à ce forum reflète la préoccupation croissante au sujet de ces pourparlers secrets», dit Daniel Bertossa, directeur de la politique et de la gouvernance à l’ISP. «Il est clair d’après les débats d'aujourd'hui que les syndicalistes et la société civile sont en colère à propos de ce qui est négocié en leur nom. »
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