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« Le racisme est à l’origine de la souffrance humaine de millions de travailleurs/euses, et est alimenté par l’exclusion économique, sociale et politique, et par le manque d’accès à la justice. Brisons ce cercle vicieux sans plus attendre ! », a déclaré Rosa Pavanelli, la Secrétaire générale de l’ISP.
Les droits à l’égalité et à la non-discrimination constituent les pierres angulaires de la législation sur les droits humains. Pourtant, dans de nombreuses régions du monde, les pratiques discriminatoires sont largement répandues, et notamment l’incitation à la haine ainsi que le profilage racial, ethnique, religieux et fondé sur la nationalité.
« La lutte contre le racisme et la discrimination raciale revêt une importance capitale à l’heure où les gouvernements populistes utilisent la haine raciale et la xénophobie comme arguments de campagne, en évoquant la construction de murs, alors qu’au contraire, ce sont des ponts de solidarité, d’inclusion et d’égalité qu’il faut bâtir. Aujourd’hui plus que jamais, les syndicats doivent combattre et éradiquer ces pratiques », poursuit Mme Pavanelli.
Cette Journée internationale est également l’occasion d’avoir une pensée pour toutes les victimes du commerce triangulaire des esclaves, qui fut le fondement d’un système d’exploitation mondial, et de mener une réflexion sur notre action au sein de nos syndicats et de nos communautés pour dénoncer et combattre le racisme. Le mouvement syndical doit remplir son rôle social et politique afin de combattre la polarisation idéologique fondée sur la haine raciale, la xénophobie envers les migrant(e)s, le fanatisme religieux et la suprématie d’une race sur les autres – autant de vecteurs d’exclusion économique et sociale qui mènent à des assassinats et à des persécutions. De plus en plus, nous constatons que les réfugié(e)s et les migrant(e)s sont victimes de profilage racial et d’incitation à la haine.
Dans le même temps, de nouveaux mouvements populaires voient le jour, tels que #Blacklivesmatter aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume-Uni. On assiste à un renouvellement du mouvement mondial des femmes qui s’oppose à toutes les formes d’oppression, tandis que des millions de personnes ont exprimé leur solidarité envers les migrant(e)s et les réfugié(e)s en Europe en manifestant contre les politiques d’extrême droite.
Lorretta Johnson, Secrétaire-Trésorière de la Fédération américaine des enseignants (American Federation of Teachers), a déclaré : « Une nouvelle génération est en marche et elle a soif de justice raciale. Nous devons admettre que leur combat est notre combat et que leur lutte est également la nôtre. Notre action en faveur de l’équité raciale renforcera et propulsera notre combat en faveur des droits de tou(te)s les travailleurs/euses, dont les femmes, les personnes de couleur, les personnes handicapées, les minorités ethniques, les migrant(e)s et les membres de la communauté LGBTQ. Nous sommes convaincu(e)s que les efforts déployés par nos syndicats pour lutter contre l’iniquité réveilleront la promesse de nos nations de promouvoir la liberté et la justice pour tou(te)s. »
Agripina Hurtado Caicedo, Coordinatrice du Comité interamériacain de lutte contre le racisme, la xénophobie et toutes les formes de discrimination et d’intolérance, explique : « En Amérique latine, la Colombie occupe la troisième place en termes d’inégalités, à cause du racisme, de la discrimination raciale et de l’injustice dont sont victimes les groupes vulnérables tels que les Afro-colombien(e)s et les peuples autochtones. En raison de leur dépendance économique, ils bénéficient de moins d’opportunités d’emplois décents et ont un accès réduit aux biens et aux services, ce qui les condamne à l’exclusion et à l’ostracisme. Plus de 60 % d’entre eux sont pauvres, un quart vit dans la pauvreté et 15 % souffrent de la faim.
En moyenne, l’espérance de vie d’un homme d’origine africaine est de 6 ans inférieure à l’espérance de vie nationale, tandis qu’une femme de couleur noire vit en moyenne 11 ans de moins que les autres femmes. La lutte contre le racisme et la discrimination raciale dans le monde du travail doit être considérée comme une problématique transversale au sein des syndicats, lesquels doivent veiller à ce que tous les groupes soient représentés tant parmi leurs membres que parmi leurs dirigeant(e)s. Tous ensemble, nous pouvons mettre fin au racisme ! »