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Campagne en faveur du rétablissement des droits syndicaux en Equateur

Août 21, 2015
Manifestation de travailleurs à Quito, Equateur
Le 13 août dernier, le Collectif unitaire des travailleurs/euses et des organisations sociales et autochtones d’Equateur (Colectivo Unitario de Trabajadores, Organizaciones Sociales e Indígenas del Ecuador) a organisé une grève nationale en vue d’exhorter le gouvernement équatorien à revoir sa politique de restriction des droits.

Depuis cette date, les syndicats, les organisations de populations autochtones et la société civile ont continué de manifester à Quito, en Amazonie et dans le sud du pays.

Les affiliés de l’ISP exigent du Président Rafael Correa de relâcher tous les détenus, d’annuler de manière totale et définitive le projet d’amendement constitutionnel et de rétablir tous les droits qui ont été violés.

Les affiliés équatoriens de l’ISP (FME-CMP-FAITH-CONASEP-FENAJE-FENASOUPE-FETRALME-FETMYP-FENOCOPRE-ANTAPS-CETE) se sont activement impliqués dans cette lutte. Depuis 2009, ils ont proposé au gouvernement différentes alternatives, autant de solutions qui n’ont jamais été prises en considération. En 2015, l’Assemblée nationale n’a pas dérogé à sa politique de violation des droits en approuvant une proposition d’amendement à la Constitution, qui viendra définitivement annihiler la liberté syndicale dans le secteur public.

Dans une lettre envoyée au Président Rafael Correa, l’ISP s’est déclarée en faveur d’un processus de restitution, de rétablissement et de respect des droits des travailleurs/euses, notamment dans le secteur public.

L’ISP appelle également tous ses affiliés à envoyer une lettre (cliquez ici pour la télécharger) au Président Rafael Correa, en vue de dénoncer les conditions que doivent endurer les travailleurs/euses du secteur public depuis maintenant huit ans, ainsi que les dangers de l’accord commercial Equateur/UE sur l’intensification de la privatisation.

Cette lettre met en lumière les éléments suivants :

  • Licenciements arbitraires, démissions obligatoires, intimidation et harcèlement sur le lieu de travail
  • Criminalisation, sanctions et calomnies à l’égard de la lutte des syndicats pour défendre leurs droits
  • Suppression de la représentation syndicale aux conseils d’administration des entreprises publiques et déni des organisations syndicales et de travailleurs/euses en tant qu’interlocuteurs légitimes et représentantes des intérêts des travailleurs/euses
  • Renforcement de la ségrégation au travail et creusement des inégalités face à la loi (Code du travail, LOEP, Loei, LOES et LOSEP)
  • Elimination progressive du droit à la liberté syndicale et à la négociation collective
  • Dissolution des syndicats et suppression du droit de grève
  • Détention illégale des cotisations syndicales
  • Gel des salaires
  • Ingérence du gouvernement dans les organisations syndicales et déclenchement de conflits entre les syndicats
  • Refus de mise en œuvre des recommandations de l’OIT et manque d’indépendance des organismes judiciaires et constitutionnels

Cette lettre exhorte le Président Rafael Correa à entamer un processus de restitution, de rétablissement et de respect des droits de tous les travailleurs/euses, et principalement de ceux/celles des services publics. Elle demande également davantage de transparence au regard de tous les documents liés à l’accord commercial entre l’Equateur et l’Union européenne qui sont actuellement en attente de ratification par les parlements.

Merci d’envoyer un exemplaire de votre lettre à l’adresse rights@world-psi.org.

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