Join us at publicservices.international - for all the latest news, resources and struggles from around the world.
We are no longer updating world-psi.org and it will be progressively phased out: all content will be migrated to the new site and old links will redirect eventually.
Le 30 avril, de manière inattendue et irrévérencieuse, et sans en avoir informé au préalable le SIDEYTMS, le syndicat représentant les travailleurs/euses municipaux/ales, le maire de San Pedro Sula, Armando Caledonio, a annoncé le licenciement de plus de 700 éboueurs/euses et employé(e)s des services de nettoyage de rue, donnant le plein contrôle de ces services à Holding Eléctrica, l’entreprise d’Amérique centrale mieux connue sous le nom de SULAMBIENTE.
L’affaire remonte à octobre 2001, lorsque le maire de la ville de l'époque, Oscar Kilgore, ne mit pas en œuvre une concession controversée octroyée par son prédécesseur à l’entreprise - un consortium commercial constitué cette année-là avec le soutien de la Banque interaméricaine de développement (BID).
En 2016, après une affaire judiciaire ayant duré plus de 15 ans, la Cour suprême décida que le contrat passé avec SULAMBIENTE n’était pas valable et ordonna à la municipalité de verser au demandeur la somme de 7 millions de dollars américains en dommages.
Le processus de privatisation allait à l’encontre de la remunicipalisation du secteur des services de gestion des déchets qui a eu lieu en 2003.
Demande de réintégration des employé(e)s licencié(e)s
Malgré la campagne et l’action en justice contre les licenciements menées par le SIDEYTMS, ainsi que les protestations des autres syndicats et mouvements sociaux de la ville, aucun(e) des employé(e)s licencié(e)s n’a été réintégré(e), ce qui rend d’autant plus difficile leur candidature pour un nouveau poste au sein de la municipalité.
La Secrétaire générale de l’ISP, Rosa Pavanelli, a exprimé son soutien et sa solidarité avec la lutte des travailleurs/euses et de leur syndicat, le SIDEYTMS. Elle a annoncé au Président Ramiro Amaya que l’ISP placera l’affaire sur le devant de la scène internationale et appellera le maire à protéger les droits humains et syndicaux des travailleurs/euses du secteur des déchets de la municipalité et à garantir le respect des droits syndicaux visés par les conventions de l'OIT.
Elle a également déclaré que la Confédération américaine des travailleurs/euses municipaux/ales (Confederation of Municipal Workers of the Americas, CONTRAM) rendra elle aussi publiques les réclamations formulées par le syndicat.
En 2017, dans un appel aux autorités (en espagnol), les membres du Réseau de l’ISP des travailleurs/euses du secteur des déchets en Amérique latine qui s’étaient réunis à Bogotá, Colombie, ont dénoncé les conditions de travail difficiles, le non-respect des droits et l’absence de travail décent dans le secteur des services municipaux de collecte et de gestion des déchets de la région. Les membres ont en outre appelé les maires à reconnaître pleinement les droits des travailleurs/euses, à assurer leur santé et leur sécurité et à « promouvoir un modèle de services publics local pour les services essentiels de collecte et de gestion des déchets dans l’intérêt de tou(te)s plutôt que d’offrir des opportunités commerciales et des profits à une minorité. »
Chronologie
Pour de plus amples informations