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Argentine : grève nationale du secteur de la santé et campagne « Non à la CUS »

11 Avril 2017
La coalition « NON à la CUS », constituée de l'ATE, la CTA, la FESPROSA, la Fédération des médecins généralistes et d'autres organisations, s'est réunie le 9 mars, à Buenos Aires, soit seulement 48 heures après la grève nationale du secteur de la santé qui dénonçait le plafonnement des salaires et revendiquait une hausse de ceux-ci pour tenir compte de l'inflation, en plus de négociations illimitées.

Quel est le problème posé par la CUS ?

La Couverture de santé universelle (CUS) est un projet politique défendu par le gouvernement de Mauricio Macri, parvenu au pouvoir avec un slogan prônant le changement. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la Banque mondiale soutiennent cette politique depuis 2005. Le terme de couverture est internationalement synonyme d'assurance. La CUS est donc une assurance-maladie minimum dont les versements sont calculés à partir d'un panier de produits de base.

Son but est d'aider les familles pour qu'elles « n'aient pas à payer des coûts horriblement élevés quand survient un problème de santé ». C'est l'idée centrale de l'OMS. Mais cela signifierait aussi que les « familles » n'ont pas accès à un système de santé gratuit de qualité en cas de maladie. Nous nous élevons contre la politique d'assurance-maladie de la Banque mondiale et appelons au contraire à la création d'un service financé par le gouvernement, dans lequel les prestations de santé sont fournies gratuitement par les établissements publics, sont de bonne qualité, universelles (pour toute la population) et couvrent un large éventail de soins (des soins de base aux transplantations).

Que défendons-nous ?

Le système que nous défendons peut être résumé par le slogan « chacun a droit à la santé et il est du devoir de l'état d'assurer les soins de santé. » Avec la CUS, les riches bénéficieront de soins privés et luxueux tandis que les pauvres n'auront accès qu'au minimum. Sans compter que les grands acteurs financiers (MAPFRE par exemple) verront dans cette assurance santé une belle opportunité de faire du chiffre. Pour FESPROSA, LA SANTÉ EST UN DROIT, NON UNE MARCHANDISE.

C'est pourquoi nous sommes contre la politique d'assurance santé du gouvernement, même s'il lui a insidieusement accolé le terme d'universel. Nous étions déjà contre les programmes précédents de la Banque mondiale – SUAR et NACER. Nous rejetons désormais le slogan avancé par la Banque mondiale et la Fondation Rockefeller : « La CUS pour tous d'ici 2030 ». Nous continuerons à nous battre pour un service sanitaire public universel, global, gratuit et de qualité.

Cet article est extrait de Bulletin d’information « Droit à la Santé », numéro 01/2017. Abonnez-vous au bulletin. Envoyez-nous vos articles.

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