We've moved to a new site!

Join us at publicservices.international - for all the latest news, resources and struggles from around the world.

We are no longer updating world-psi.org and it will be progressively phased out: all content will be migrated to the new site and old links will redirect eventually.

Philippines: le secteur privé s’ingère dans l’enseignement public

07 Décembre 2015
Des enfant filipins à l'école
L’Internationale de l’Education a publié une nouvelle étude révélant à quel point le gouvernement philippin a ouvert la porte à une croissance débridée de l’éducation privatisée.

Cette étude, intitulée « Corporatised Education in the Philippines: Pearson, Ayala Corporation, and the emergence of affordable private education centers (APEC) » (L’éducation privatisée aux Philippines: Pearson, Ayala Corporation, et l’émergence de centres d’éducation privée à prix abordable), explique que les établissements secondaires privés se multiplient à un rythme alarmant. Les soi-disant écoles « low cost » à but lucratif, financées par le conglomérat Pearson, renforcent leur présence sur le marché en tirant profit des élèves du secondaire les plus défavorisés à l’échelle nationale.

« Plutôt que d’investir dans un enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité pour toutes et tous, le gouvernement philippin choisit de soutenir la croissance des écoles privées à but lucratif: les 'centres d’éducation privée à prix abordable. Les frais de scolarité demandés par ces centres représentent environ 40% des revenus de la population pauvre aux Philippines. C’est difficile, financièrement. » a déclaré Angelo Gavrielatos, représentant de l’Internationale de l'Education.

A l’heure où le nouvel Objectif de développement durable en matière d’éducation des Nations Unies stipule clairement qu’il convient de « faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité » d’ici 2030, le monde s’accorde à dire que l’éducation à but lucratif ne constitue pas la solution. Cependant, Curtis B. Riep démontre clairement que les Philippines ne respectent pas leur obligation de garantir un enseignement public gratuit pour tou(te)s.

Depuis 2009, les fonds alloués par le gouvernement au financement des chaînes d’écoles privées n’ont cessé d’augmenter, pour atteindre les 31 milliards de pesos philippins – soit près de 700 millions de dollars américains.

Le rapport, réalisé pour l'Internationale de l'Education par Curtis B. Riep, met en lumière la façon dont les écoles à but lucratif utilisent le système éducatif, avec le soutien de l’argent du contribuable, dans l’objectif de produire une génération de jeunes programmés pour travailler en tant que « main-d’œuvre bon marché, à moitié qualifiée » pour une multitude d’entreprises présentes sur le territoire philippin. Parallèlement, les écoles « low cost » à but lucratif emploient des enseignant(e)s non formé(e)s qui reçoivent un maigre salaire, au détriment de l’éducation de qualité.

Source : Internationale de l’Education

Plus d’information

 

 

 

 

Voir aussi