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L'OIT réaffirme son soutien en faveur du droit de grève

27 février 2015
Visite de solidarité de la secrétaire générale de l'ISP auprès des travailleurs turcs licenciés

Le 25 février dernier, au terme de plus de deux années de désaccord, l'Organisation internationale du Travail a réaffirmé son soutien en faveur du droit de grève, à l'occasion de la Réunion tripartite sur la liberté syndicale.

En contestant l'existence d'une reconnaissance internationale du droit de grève, et ainsi l'autorité de l'OIT, les employeurs ont paralysé les mécanismes de contrôle de l'organisation. Ce désaccord a également mis à mal des décennies de jurisprudence de l'OIT sur le droit de grève.

« Les gouvernements actuels et les partenaires sociaux ont réaffirmé leur soutien en faveur du droit de grève en tant que droit fondamental au travail, ainsi que le rôle des mécanismes de contrôle de l'OIT », a déclaré Rosa Pavanelli, Secrétaire générale de l'ISP. « Ces mêmes gouvernements sont actuellement en train de négocier le Programme de développement pour l'après-2015 et des accords commerciaux internationaux. Nous devons nous assurer qu'au sein du Conseil, ils affichent ce même engagement à l'égard des normes internationales du travail. S'il est indispensable que la communauté internationale reconnaisse le droit de grève, ce dernier se trouve souvent menacé au niveau national. Par conséquent, l'ISP poursuivra sa campagne mondiale en faveur du droit de grève pour l'ensemble des travailleurs/euses » a-t-elle ajouté.

Selon Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI, « Les groupes d’employeurs et certains gouvernements, responsables de cette crise, refusaient que le litige soit renvoyé devant la Cour internationale de Justice, comme le préconise la Constitution de l’OIT. Nous avons tout de même réussi à trouver une solution qui protège le droit fondamental des travailleurs à organiser une grève, et qui permet à l’OIT de reprendre pleinement son travail, c’est-à-dire de s’assurer que les gouvernements respectent leurs obligations à l’égard des normes internationales du travail ».

Les représentants des syndicats et des employeurs sont parvenus à un accord cette semaine, lors d’une réunion spéciale à l’OIT visant à sortir de l’impasse. Cet accord repose sur la reconnaissance du droit d’entreprendre une action revendicative, soutenue par la reconnaissance explicite du droit de grève de la part des gouvernements, en vertu de la Convention n° 87 de l’OIT sur la liberté syndicale. Cet accord fait suite à la forte mobilisation syndicale internationale du 18 février dernier, en soutien au droit de grève, ainsi qu'à des mois de pressions exercées sur les gouvernements et les employeurs du monde entier.

Selon Steven Cotton, Secrétaire général de l'ITF : « Il ne fait aucun doute que sans les incroyables efforts de mobilisation déployés par les fédérations syndicales internationales et les organisations syndicales des quatre coins du monde, le droit humain fondamental de suspendre le travail aurait pu être réduit à néant. Grâce à tous nos efforts, cette tentative a été déjouée – et c'est à nous tous qu'il incombe de veiller à ce que ce droit soit protégé ».


Document final de la réunion: Réunion tripartite sur la convention (n° 87) sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948, pour ce qui est du droit de grève ainsi que les modalités et pratiques de l'action de grève au niveau national

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