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L’espoir n’a pas de frontières – Les services publics accueillent les migrants et les réfugiés

21 Mars 2016
A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, l’ISP lance un appel à tous les travailleurs et travailleuses des services publics, leur demandant d’être unis dans leur soutien aux migrant(e)s et réfugié(e)s en les accueillant et en combattant le racisme et la xénophobie.

A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, le 21 mars, l’Internationale des Services Publics (ISP) lance un appel à tous les travailleurs et travailleuses des services publics, leur demandant d’être unis dans leur soutien aux migrant(e)s et réfugié(e)s en les accueillant et en combattant le racisme et la xénophobie.

Rosa Pavanelli, Secrétaire générale de l’ISP déclare : « Aujourd’hui, l’inégalité entre et à l’intérieur des pays atteint un niveau historique jamais égalé. Il y a plus de personnes déplacées qu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Les travailleurs et travailleuses des services publics sont en première ligne pour recevoir et secourir les migrant(e)s et les réfugié(e)s. L’espoir n’a pas de frontières et nous ne pouvons pas admettre que les travailleurs et travailleuses soient divisés à cause de leur race et pays d’origine. Nous devons être unis et assurer que toutes les femmes, tous les hommes et tous les enfants aient accès à des services publics de qualité et que leurs droits humains soient respectés ».

 La crise de la migration et des réfugié(e)s mène à des situations critiques causées par un manque d’investissement dans les services publics, qui ont déjà été sous-financés et privatisés pendant les dernières décennies. Les femmes et les enfants sont les premières victimes de la violence dans les zones de conflit et ils restent le plus souvent en péril quand ils se retrouvent dans des camps, où il n’y a pas de protection ou système légal, et où l’exploitation sévit. Les femmes migrantes sont exposées à la traite, n’ont souvent pas accès à un travail décent et à la protection sociale, et sont fortement discriminées. Cette situation laisse des cicatrices physiques et psychologiques qui auront des suites pour les générations à venir.

Des politiciens populistes lèvent le drapeau du racisme et de la xénophobie dans le monde entier, pour masquer le fait qu’ils défendent les intérêts de quelques-un(e)s et pas de tous. Les politiques d’austérité, les accords fiscaux secrets, la corruption et la dérégulation du marché du travail, soutiennent un modèle économique qui poursuit un profit toujours plus grand pour une toute petite minorité. Le racisme est la cause de souffrances inhumaines pour des millions de travailleurs et travailleuses, poussé par l'exclusion économique, sociale et politique et le manque d'accès à la justice.

Rosa Pavanelli poursuit, « Les dirigeant(e)s de l'UE et les gouvernements alimentent un processus politique qui est inacceptable, honteux et contribue à la division, le racisme et la discrimination entre des grands groupes de la population. Au lieu de saisir l'occasion historique de lutter contre le racisme et la xénophobie, et pour les valeurs de l'Europe et le modèle social européen, un accord a été conclu qui va à l’encontre des principes les plus élémentaires des droits de l'homme. Nous continuons à appeler à l’établissement de passages véritablement sûrs et légaux vers l’Europe, notamment à partir de la Turquie, comme faisant partie d’une responsabilité globale plus large, afin d’empêcher que des êtres humains soient forcés d’affronter les dangers de la mer Egée, les routes des Balkans et de l’Afrique du Nord. Il faut arrêter la sous-traitance de la responsabilité européenne de protection internationale ainsi que celle des droits humains à des pays tiers. Nous voulons des ponts et pas des murs ! ».

Combattre le racisme signifie contester les gouvernements et soutenir les organisations qui sont la voix de ceux et celles qui sont marginalisés. Investir dans l'éducation et des politiques inclusives sont la clé pour combattre les préjugés et le racisme. Le mouvement syndical doit continuer à se battre pour une rémunération proactive et une législation pour l’équité de l’emploi, notamment par la négociation collective, qui éliminera la discrimination systémique pour l’emploi des peuples autochtones, des femmes, des personnes handicapées, des travailleurs et travailleuses LGBTi, des jeunes, des migrants et des réfugiés. Combattre le racisme au sein de nos syndicats signifie l'adoption d'un plan d'action de lutte contre le racisme qui comprend des changements dans la représentation, l'inclusion et l'intégration des questions et des idées. Ce faisant, les travailleurs et travailleuses des services publics créent et contribuent à une société qui va vraiment éliminer le racisme. DITES NON AU RACISME!

Pour en savoir plus:

  • Téléchargez les posters
  • Visionner la vidéo du Comité régional pour la lutte contre le racisme et la xénophobie en Inter-amérique
  • Voir le travail de l'ISP autour de la Migration

 

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