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Sous prétexte qu’il doit réduire le déficit des retraites, le gouvernement a proposé, sans consulter véritablement les syndicats, un projet de loi qui prévoit d’augmenter les contributions des travailleurs et de réduire les retraites et les prestations à partir de 2016.
La Présidente sud-coréenne, Park Geun-hye, qui est réputée pour ses déclarations antisyndicales, a affirmé que de tels sacrifices étaient nécessaires « pour les générations futures et pour le pays ».
Le syndicat des employés gouvernementaux, le Korean Government Employees' Union (KGEU), a rejeté cette proposition, étant donné que les travailleurs avaient déjà accepté des bas salaires en échange de retraites plus élevées, et envisage d’appeler à la grève générale dans les semaines à venir.
La tentative de démanteler le système de retraite des employés gouvernementaux est le dernier coup porté aux droits des travailleurs, puisque le Service national des retraites est déjà loin d’être satisfaisant et que les employés retraités ne bénéficient pratiquement pas de protections.
En outre, le gouvernement applique une politique de privatisation agressive comportant des réformes antisociales.
« En Corée du Sud, les droits du travail sont systématiquement bafoués : les salaires sont trop faibles, les heures de travail trop longues et les conditions de travail trop difficiles », déclare Rosa Pavanelli, la Secrétaire générale de l’ISP, qui a pris part au rassemblement à Séoul.
« Comme si cette injustice ne suffisait pas, le gouvernement coréen porte atteinte à un droit fondamental des travailleurs : le droit à une retraite décente, le droit de prendre sa retraite dans la dignité ».
Le rassemblement de Séoul a été organisé à la fin du Forum Asie-Pacifique de l’ISP sur les droits syndicaux, au cours duquel 65 affiliés de l’ISP provenant d’Australie, du Bangladesh, de Corée du Sud, de Fidji, d’Inde, d’Indonésie, du Japon, de Malaisie, de Mongolie, du Népal, des Philippines et du Sri Lanka ont discuté de ces attaques contre les syndicats, de la privatisation et du travail précaire dans la région.
« Le mécontentement croissant et l’inégalité que génère l’écart entre riches et pauvres risque de détériorer le tissu social et de menacer la paix mondiale », souligne V. Lakshmi, Secrétaire régionale de l’ISP.
« En tant que syndicats, nous avons un important rôle à jouer, et nous avons la lourde responsabilité de protéger nos membres contre l’exploitation et l’injustice.”