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Du 21 au 23 septembre, l’équipe de communication de l’ISP s’est rendue au Liban afin d’en apprendre davantage sur la vie et la « journée de travail » type des travailleurs/euses des services publics d’approvisionnement en eau. Dans le cadre de la série de vidéos « One Day » de l’ISP, l’équipe a filmé et rencontré de nombreuses personnes à Tripoli, Kobayat et Wadi Khaled, notamment les différentes parties prenantes au projet du syndicat visant à approvisionner les réfugié(e)s et les communautés locales du Liban Nord en eau saine et potable.
Compte tenu de sa proximité avec la Syrie et des premières zones de combat du conflit syrien telles que Homs, le village de Wadi Khaled – qui se situe dans l’une des régions les plus pauvres du Liban – a été l’un des premiers à accueillir des réfugié(e)s syrien(ne)s lorsque la crise syrienne a éclaté.
Les membres de l’équipe ont notamment interrogé Noureddine Al Ahmad, le maire de Wadi Khaled, qui a expliqué que la population du village – qui comptait à l’origine 40 000 habitant(e)s – avait doublé depuis l’arrivée des réfugié(e)s fuyant la guerre civile syrienne, et a insisté sur le fait que cette situation mettait à mal la population locale déjà très pauvre.
Les membres de l’équipe ont également discuté avec deux réfugié(e)s, qui leur ont fait part des difficultés qu’ils/elles ont dû surmonter pour fuir le conflit syrien avec leur famille. Leur séjour au Liban n’a pas toujours été de tout repos. Au Liban, les réfugié(e)s n’ont pas le droit d’accéder au marché du travail, même si leur statut est reconnu. En conséquence, la plupart des Syrien(ne)s se voient dans l’obligation de se tourner vers le secteur informel, à l’instar des deux réfugié(e)s interrogé(e)s, ce qui les expose davantage aux risques d’abus et d’exploitation.
Projet d’approvisionnement public en eau
Le Syndicat des employés de l’Office des Eaux du Liban Nord, un affilié de l’ISP, soutient un projet d’approvisionnement public en eau à Walid Khaled, qui consiste à garantir aux réfugié(e)s syrien(ne)s et aux populations locales l’accès à l’eau potable.
« Pour l’heure, l’eau est acheminée vers les populations locales à l’aide de réservoirs et de tracteurs. Grâce à ce nouveau projet, nous pourrons bientôt approvisionner directement les ménages par les canalisations », explique Georges Moussa, le vice-président du syndicat.
Le conflit qui fait actuellement rage en Syrie a engendré un afflux de 1,1 million de réfugié(e)s syrien(ne)s recensé(e)s au Liban, auxquel(le)s viennent s’ajouter les nombreux/ses réfugié(e)s syrien(ne)s non reconnu(e)s. Au Liban, qui compte près de 4,5 millions d’habitant(e)s, on estime qu’une personne sur quatre est un(e) réfugié(e) syrien(ne).
Cette vague de déplacements vers le Liban n’a fait qu’exacerber les tensions sur un système déjà fortement sollicité, ce qui pèse lourdement tant sur la population syrienne que sur la population libanaise. Malgré la situation actuelle, les relations entre les Libanais(es) et les Syrien(ne)s sont globalement restées harmonieuses.
« Comme nous avons nous-mêmes connu la guerre au Liban par le passé et avons grandement souffert, nous ne pouvons qu’être solidaires des réfugié(e)s syrien(ne)s qui traversent aujourd’hui cette épreuve », explique Georges Moussa.